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Interview de Steeve Firmin – On Ti Dousè [178/365]

Steeve Firmin est le premier professionnel de l’univers du rhum dont je fais une interview. Cela m’a plu de faire une interview avec quelqu’un qui comme moi est tout jeune dans cet univers. J’ai pu en apprendre plus sur les difficultés qu’il y a aujourd’hui à se lancer dans l’aventure.

Ma rencontre avec Steeve Firmin

Comme beaucoup de monde dans ce milieu, j’ai fait la connaissance de Steeve sur les réseaux sociaux. Cela faisait un moment déjà que j’avais démarré mon blog quand Steeve m’a proposé de m’envoyer un sample de son planteur pour que je puisse en faire une note de dégustation.

Nous avons commencé à discuter et j’ai appris qu’il n’habitait pas bien loin de moi. Je lui ai donc proposé de faire une petite interview pour l’associer à la note de dégustation du planteur.

Le jour J, Steeve m’a également fait découvrir en plus du planteur un rhum arrangé qui était encore en développement à l’époque et qu’il a commencé à proposer à la vente en fin d’année 2018.

C’est ce qui m’a permis en plus de la note de dégustation du Planteur Premium et de cette interview, de vous faire une note de dégustation de sa Douceur Arrangée Piment.

Aller ! Passons maintenant aux questions-réponses.

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Qui suis-je ? Je m’appelle Steeve Firmin. Je suis un Guadeloupéen de 42 ans qui est né Aux Abymes. J’ai vécu 29 ans en Guadeloupe avant de venir terminer mes études à Paris.

Après la fin de mes études, je me suis lancé dans la vie active avec une grosse envie retourner sur mon île avec plus d’expériences. La vie m’a mis sur la route de ma femme avec qui depuis, je me suis marié et qui m’a donné 2 magnifiques filles qui ont aujourd’hui 3 et 6 ans. Au final, je suis resté en France métropolitaine et je vis du côté de Versailles maintenant.

Avant de te lancer dans cette aventure, comment t’es-tu intéressé au rhum ?

L’alcool n’a jamais été mon fort, je suis arrivé sur Paris je n’appréciais pas spécialement l’alcool même le vin, alors le rhum…

Le Tilt s’est produit d’abord avec le vin. En 2008, ma belle famille, férue de vin et pour mon 1er déjeuner à leur domicile, m’a sorti un Pulligny Montrachet 1er Cru 2001 de chez Lefevre et ce fut le déclic !! J’ai commencé à m’y intéresser et suis devenu amateur. J’avais alors 32 ans. C’est assez tard pour commencer à s’intéresser à l’alcool.

Pour le rhum, ce fut plus tard, avec la rencontre de mon Beau-frère à qui appartient la Rhumerie des Pirates en Guadeloupe, à Saint-François. Il m’y a initié en me faisant découvrir certain rhum vieux dont un brut de fut de Père Labat. 2e déclic, c’est comme si mon palais était en attente de ce nectar.

Régis : Que dire de moi qui n’ai vraiment commencé à m’intéresser au rhum qu’à 37 ans ? Bon j’avoue que je buvais déjà de l’alcool à 14 ans, mais c’était alors du vin. J’ai mis bien longtemps à me mettre au rhum en passant par beaucoup d’eaux-de-vie.

Comment décrirais-tu le rhum ?

Un nectar, plus qu’une boisson, avec son caractère, son humeur, qui fait ressortir le terroir et le savoir-faire de la distillerie.

Tu as choisi un rhum bien particulier pour ton planteur. Quelles sont les qualités qui ont déterminé ton choix ?

Le rhum pour moi c’est d’abord l’agricole !! Je ne renie pas mes origines.

Ensuite, il y a le nez, un parfum de canne à sucre, cette odeur qui se dégage d’un champ de canne coupé il y a 2 jours, parfumé et sucré.

Le goût et le fait qu’il matche avec les autres ingrédients, avant de choisir celui-là, j’en ai testé 14 avec la même recette, et avec celui-là j’ai eu un plus par rapport aux autres, la fraîcheur !

Tu ne peux pas nous dire quel est ce rhum ?

Désolé, mais cela n’est pas possible. J’achète ce rhum en vrac et la distillerie interdit que son nom soit cité pour l’utilisation de ce rhum. Si j’enfreignais ce point, je risquerais de ne plus pouvoir utiliser ce rhum.

Tu n’aurais pas pu utiliser un autre rhum pour avoir plus de transparence ?

C’est ce rhum que je voulais. Comme je te l’ai dit, j’ai testé 14 rhums. Il y en a pour lesquels j’aurais pu mentionner le rhum utilisé, mais c’est ce rhum que j’ai choisi et que je souhaite conserver. Cela pour garder la même qualité du produit final.

Tu dis vouloir redonner ses lettres de noblesse au planteur. Peux-tu nous en dire plus sur ce que tu veux partager avec ce cocktail ?

Le planteur fait penser aux îles, des recettes il en existe énormément, mais dans celles qui sont commercialisées, il n’y en a que très peu qui soient vraiment un voyage gustatif.

De ce fait, j’ai décidé de ressortir une recette familiale des tiroirs et de la mettre à l’ordre du jour, avec de vrais jus de fruits et de vraies épices et faire un planteur haut de gamme !!

Le but, c’est qu’a la première gorgée, que les papilles vous fassent voyager directement sur les îles, avec la plage et les cocotiers !! Après dégustation, tu me diras si je me trompe !

Régis : J’ai vu les photos sur ta page Facebook, effectivement cela fait envie?.

Tu ne proposes pour le moment qu’un seul produit, as-tu l’intention d’étendre ta gamme ? (à l’époque, Steeve n’avait pas encore sorti son premier rhum arrangé)

Je suis très difficile en termes de résultat quand je crée un nouveau produit, car j’ai en bouche une idée précise de ce que je veux. Du coup, c’est long !! Et depuis peu, j’ai un nouveau produit que je vais sortir bientôt dont tu auras le sample ! tu nous diras ce que tu en penses ?

Régis : un superbe rhum arrangé effectivement que cette Douceur Arrangée Piment.

Comment vois-tu ton business dans 5 ans ?

Dans 5 ans, j’espère que je serais reconnu pour la qualité de mes produits et que je ferai partie des principaux cavistes de France. Et surtout que la gamme sera bien plus large !!

Que ressens-tu en buvant un bon rhum ou ton planteur ?

Le plaisir à plusieurs formes, le rhum en est un !! lol

Ça me déconnecte et me fait voyager, cela m’apaise… avec une bonne musique en fond ça se sirote !!

C’est un plaisir qui peut également se partager et là il peut être vraiment génial.

As-tu quelqu’un que tu admires, qui t’inspire dans le domaine du rhum ?

Je suis tout jeune dans le milieu du rhum et à ce jour je n’ai personne que j’admire dans ce milieu, car je n’en connais qu’une infime partie…

As-tu suivi une formation pour pouvoir développer ton business ?

Je suis un autodidacte et mon expérience professionnelle m’a énormément servi. Ensuite, il y a les ratés, les découvertes pas toujours agréables et les bouquins … Beaucoup de choses qui vous font avancer dans cette vie d’entrepreneuriat.

Quel serait le premier conseil que tu donnerais à un jeune amateur qui se lance dans le rhum ?

Qu’il faut s’accrocher, car ce n’est pas chose aisée, qu’il faut se rapprocher de ceux qui y sont, car ils seront de bon conseil, et surtout d’aller voir les douanes, car il y a plein de petites choses qui peuvent coûter très cher à savoir, j’y ai eu droit !!! Lol

Régis : Merci d’avoir répondu à mes questions, encore une fois j’ai beaucoup appris. J’espère que mes lecteurs apprécieront cette incursion dans ton univers. En tout cas, moi, j’ai beaucoup aimé.

Conclusion

Voilà donc ma toute première interview pour le blog. C’est encore un peu hésitant, mais j’ai pu apprendre des choses très intéressantes de l’univers du rhum et cela m’a conforté dans l’idée de faire de nombreux tests de rhum arrangé pour arriver à trouver les aromatiques qui me donneront le plus de plaisir.

J’espère que ces réponses vous aideront également.

Un rhum partagé est un plaisir décuplé.

N’oubliez pas, l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.

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