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Le Ti’punch – Longueteau parcellaire n°4 [102/365]

Le cocktail le plus simple et le plus consommé dans les Antilles françaises. Le Ti’punch permet d’apprécier toute la fraîcheur de la canne tout en en atténuant la puissance et en lui donnant une petite douceur sucrée.

Le Ti’punch en vidéo

Mon histoire avec le Ti’Punch

Le Ti’Punch, c’est du sucre, du citron et une bonne dose de rhum blanc agricole.

Cela semble très simple, mais jusqu’à ce que je l’apprenne, je n’ai pas su préparer le Ti’punch comme il faut. Mes premiers Ti’punch, ce ne fut vraiment pas génial. Et même parfois sacrilège quand j’ai fait un Ti’punch avec du jus de citron pour la cuisine, parce que je n’avais pas de citron sous la main. Je n’aimais pas mes préparations et pendant un moment je ne me suis plus fait de Ti-punch.

Cela a changé lors d’une soirée dégustation chez Christian de Montaguère. À la fin de la dégustation, il nous a appris à faire un Ti-vieux. J’ai alors réalisé que je faisais n’importe quoi jusqu’ici.

Le Ti’punch, quand c’est bien fait, c’est trop bon. Depuis, je me fais régulièrement un Ti’punch quand je veux varier avec un Ti’sec.

Un peu d’histoire

Le Ti’punch a été inventé dans les Antilles au milieu du 19e siècle pour fêter l’abolition de l’esclavage. La recette n’était pas exactement la même qu’aujourd’hui, mais l’essentiel était de mettre du citron et du sucre dans des fûts de rhums.

La recette

Vous trouverez énormément de recettes du Ti’punch sur internet. J’ai été étonné du nombre de site qui en parle en faite.

Mon article est donc une redite, mais c’est tout de même important que je le fasse. Premièrement, parce que vous allez voir que je vais souvent en parler dans mes dégustations. C’est un cocktail que j’affectionne particulièrement. Et deuxièmement, même s’il est facile d’en trouver la recette, tout le monde ne la connaît pas nécessairement. Et bon nombre des recettes que vous pourrez trouver sont en faite bien éloigné de la vraie recette du Ti’punch.

Les ingrédients sont simples :

  • du sucre de canne ;

  • un citron vert ;

  • un rhum blanc agricole de votre choix.

La subtilité est dans la préparation. Commencer par verser un peu de sucre de canne dans le verre, moins d’une cuillère café. Il faut en suite couper une joue de citron vert. Une joue, c’est une fine couche de l’écorce du citron avec très peu de pulpe. On presse légèrement la joue au-dessus du verre et on la laisse tomber dedans. On peut en suite verser le rhum dans le verre.

Certains ne mettent pas de sucre dans la préparation ou vraiment quelques cristaux.

Attention, on mélange le tout dans le sens contraire des aiguilles d’une montre.

Cette façon de faire permet au rhum de garder toute sa puissance et ses saveurs. Il n’en est que légèrement adouci. C’est un vrai plaisir pour la dégustation. Et s’il fait chaud, c’est encore meilleur en utilisant un rhum givré.

Le Ti-vieux

Je vous ai dit que j’ai appris la recette en Ti’vieux. Oui, parce que l’on peut faire un Ti’punch avec un rhum vieux. C’est alors un Ti’vieux. Il y a une petite différence avec la recette du Ti’vieux, c’est que l’on va remplacer le sucre de canne par du sirop de batterie. Le sirop de batterie s’intègre bien avec le rhum vieux. Il y a aussi le fait que cela colore le rhum. Pour un rhum vieux, l’incidence est mineure, pour un rhum blanc, cela lui donne une couleur brune. Ce n’est qu’un détail, mais qui peut avoir son importance pour certains amateurs.

C’est également super bon en Ti’vieux.

Et vous pouvez faire un Ti’vieux avec n’importe quel rhum. C’est votre plaisir à vous. Si vous avez décider de vous faire un Ti’vieux avec une Flibuste 2009, c’est entièrement votre droit et ne laisser pas quelqu’un vous dire que c’est un sacrilège. Du moment que vous prenez du plaisir, vous avez bien raison.

Quelques petites anecdotes pour conclure

La coutume créole veut que l’on mette sur la table la bouteille de rhum, un citron vert, un couteau, du sucre roux ou le sirop de canne à sucre, quelques glaçons, une petite cuillère et une bouteille d’eau glacée afin que chacun puisse accommoder son Ti’punch comme il le souhaite.

Quand on boit un Ti’punch entre amis, l’expression consacrée est que « chacun prépare sa propre mort en dosant lui-même les ingrédients de son Ti’punch ».

Une petite anecdote sur le sirop de batterie. Prenez un grand verre, remplissez-le de glaçons, versez une bonne cuillère à café de sirop de batterie dans le verre, complétez avec de l’eau gazeuse. Vous avez là le Ti’punch des jeunes. Avant d’avoir la majorité et de pouvoir goûter à du vrai rhum, ils peuvent se faire plaisir avec une boisson qui en est proche.

Attention aux Ti’punch dans les bars. Je me suis fait avoir quelques fois. Même s’ils utilisent bien un rhum agricole pour le faire, ils ne respectent pas nécessairement la recette. Je me suis déjà retrouvé avec un verre où le rhum était noyé dans le sucre et un citron vert entier. Ce n’est pas génial, je vous assure surtout quand tu payes ça 10 euros.

Sources

Conclusion

Le Ti’punch est un cocktail que l’on prépare soi-même et à son goût. Si l’on préfère que le rhum soit le moins dénaturé possible, on ne mettra que très peu de sucre et de citron, même parfois pas de sucre et la joue de citron juste lancé dans le verre sans être pressé. D’autres, cherchant quelque chose de plus doux, rajouteront plus de sucre et de citron. Vous êtes seul maître pour doser votre mort.

Je vous souhaite de prendre bien du plaisir en dégustant ce cocktail divin.

Un rhum partagé est un plaisir décuplé.

N’oubliez pas, l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.

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