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Rhum Fest Paris 2019 avec l’Ours

Pour ce Rhum Fest Paris 2019, c’est à Justin de la chaîne du Bar de l’Ours que je laisse le plaisir de vous conter sa journée. J’ai eu le plaisir de l’y croiser et de faire de petites dégustations avec lui. J’ai adoré revivre ce salon en le lisant, j’espère qu’il en sera de même pour vous.

Je vous laisse donc avec l’Ours et pas plus haut qu’le rhum.

La journée commence de bonne heure

Samedi 13 avril 2019.

Mon Rhum Fest Paris commence tôt, levé avec ma belle-famille qui part courir pour la préparation du Marathon du lendemain. Après un métro, puis deux, puis trois, puis un arrêt inexpliqué de 20 minutes, me voilà enfin à Vincennes, j’ai vécu 2 ans là-bas et les souvenirs reviennent très vite ! Arrivé au point de rendez-vous avec quelques abonnés de la chaîne, à la Tête à l’envers ! Je me rappelle alors cette bière, cette Armagedon titrant à 65°, haha ! Quelle claque ! Allez une petite barbare pour se réveiller les papilles et c’est parti !

Direction le parc floral. À l’arrivée, 12h15, déjà une jolie fille d’attente ! Mais pas de quoi décourager mon gosier. Au bout de 20 minutes nous passons les dernières barrières et arrivons dans l’antre du Rhum Fest Paris.

Je récupère mon petit badge « blog », je laisse ma veste et je sors le micro-cravate. Que les hostilités commencent. Un petit coucou aux abonnés, encore avec moi à ce moment et j’accède à la zone principale.

Le Rhum Fest en vidéo

À la recherche de nouvelles choses à découvrir

Ma première décision est de laisser les principaux stands des premières rangés, dont les plus grosses maisons de côté. Je décide d’aller directement me perdre vers le fond du bâtiment là où il n’y a encore personne, j’aimerais découvrir de nouvelles choses.

Au bout de quelques minutes me voilà devant le stand Pusser’s (marque anglaise).

J’avais déjà goûté leur référence, le Gunpowder, c’est un profil que j’aime bien. Vous l’avez vu avec le Black Tot en dégustation sur ma chaîne, les navy rum c’est souvent ma tassé de thé !

Me voilà donc parti sur le label bleu à 40°. Un beau compromit par rapport au Gunpowder pour ceux qui aimeraient découvrir sans se faire arracher le palet. Un peu trop plat pour moi, je passe alors au Gun et en effet, j’aime beaucoup, vieux bois mouillé, épicé, soufre, et des watts, il faut que je mette une quille sur mon bar et que je le fasse en dégust un de ces jours ! Puis je finis sur le 15 ans, nouvel embouteillage, jolie bouteille, mais trop fin pour moi, on perd le charme et la lourdeur d’un Navy … Content d’avoir pu me faire une idée.

Passage chez Admiral Rodney

La nouvelle gamme est assez esthétique, au final leurs rums sont doux, mais légèrement secs, moins liquoreux ou sucré que d’autres. On reste sur des types RUM et on s’éloigne des RON tout en ayant quand même une douceur nonchalante. C’est globalement bien fait, mais les longueurs sont vraiment courtes et ça manque un poil de caractère.

On y retrouve le HMS Royal Oak , nom de l’avant-garde des navires de la Bataille des Saintes. Ce rhum est l’ancienne version de l’Admiral Rodney, réalisé à partir d’assemblages de rhums vieillis en fûts de bourbon de chêne blanc américain entre 7 et 12 ans. C’est du classique du genre anglais, moins épicé et boisé que les Pusser’s, mais avec ce sentiment de gras et pas trop léger en bouche. Ensuite nous avons le HMS Princessa , le nom d’un navire espagnol capturé par la Royal Navy. C’est plus fruité et caramélisé. Et enfin, le HMS Formidable qui est un hommage au vaisseau amiral de l’amiral Rodney. Plus complexe, mais pas sûr que cela vaille 90€ selon moi.

Cihuatan

Je me rends compte que le temps passe, je change donc de secteur, et fait un arrêt rapide chez Cihuatan que j’avais croisé quelques semaines plus tôt au salon Hyper Rhum sur Nancy. C’est un petit nouvel arrivant du Salvador, ça sort de l’ordinaire et mérite d’être connu. Le 8 et 12 sont sympa, typé chocolat noir, voir caramel, assez doux, mais avec un côté très léger rêche, comme une noix de coco, qui amène une dimension sympa. Le seul qui sort vraiment du lot chez eux et le Limited Edition, 47° et 60€ de mémoire. Assez élégant, mais avec quelque chose en bouche, tout en restant léger à boire, vanillé, note de fruits de chocolat. J’aime bien, et l’étiquette de la bouteille fonctionne bien, elle a une histoire en rapport avec le peuple ou une pyramide propre au pays, mais impossible de m’en rappeler … trop de choses en têtes … ou en bouche peut-être !

Malecon… Malteco

Par curiosité je suis passé chez Malecon et donc chez Malteco aussi. Et comme je ne m’attendais à rien bah j’ai été surpris. Leur gamme de base ne m’intéresse pas spécialement. Mais j’ai goûté le rare Proof 20 ans (aucune idée si c’est réel ou non) à 48°, small batch de 96, et bien c’était très agréable ! Le 18 ans aussi avait un intérêt, 98 et 51°. On est sur du RON, mais y a une petite gifle qui vient te dire « hé ho, je suis un RON, mais je peux te donner autre chose que du sucre et de la liqueur de caramel, tiens prend un peu de bois et de fève de cacao, et quelques degrés dans la bouche aussi ! ». Doux et suave, mais bien présent et surtout avec une vraie finale et non un jus d’eau qui disparait avant même d’avoir avalé la fin du breuvage.

Passage donc obligé au Malteco 1990, plus sage, moins vivant, dommage … heureusement ils ont senti le client et me voilà avec le Triple 1, 111 proof à 55°. Persistance et intensité, de la banane, encore du chocolat, petit boisé, pourquoi pas … moins de 50€, ça peut être une douceur du soir après mon café.

Une irrépressible attirance vers Mhoba

Et là me voici déjà avec une matinée bien entamé, je me dis qu’il va être temps de faire une petite pause, faire un tour à l’extérieur et laisser la bouche se reposer 10 minutes. Sauf que je passe par hasard devant le stand Mhoba. Et impossible de savoir pourquoi, mais je me suis dit tiens, ici il va se passer quelque chose. Entre la porte de sortie et un coin de mur, ce n’est pourtant pas l’endroit le plus avenant et bizarrement mes pieds se stop pile devant le stand.

Un couple espagnol baragouine deux trois mots d’anglais avec la personne au stand barmaid sur Marseille si je me souviens bien). Elle leur fait goûter les blancs, je me lance donc. D’abord le select release white étiquette verte. C’est surprenant, assez végétal et très rude. Je me tourne alors vers l’étiquette rouge, le Pot Still High Ester et là c’est le brouillard dans mon cerveau !

Ma première réaction est directe « waouh, mais qu’est-ce que c’est que ça ! ». J’entends le mot Afrique du Sud et dans ma bouche j’arrive sur une écurie du foin, de la terre, des champignons, mais qu’est-ce que c’est que ce bordel ? Je ferme les yeux, je m’excuse d’avoir parlé à voix haute et de ma grossièreté. Je retourne dedans … merde alors ! Je prends au moins 3 bonnes minutes sans rien dire, figée sur place à essayer de comprendre ce qu’il m’arrive. J’ai un Jamaïcain qui m’a collé une beigne et un cochon qui me sort une truffe pour me la mettre sous le nez. Impossible de rester stoïque face à celui-ci. On me propose de goûter le reste de la gamme, il va me falloir du temps. Je reviens une troisième fois dans le verre, jus de cannes, bataille de terre glaise, végétale et en même temps chargé en alcool. En fait je crois que j’aime bien … même beaucoup nom de dieu ! Je goûte quand même le Select French Cask, un délice ! Costaud et pataud à la fois, à faire pâlir un Martiniquais. Décidément j’ai vraiment bien fait de m’arrêter ici !

West Indies, Rum & Cane

Petite pause. Puis j’enquille sur West Indies, Rum & Cane. Découverte du Asia Pacific puis du Réunion Martinique, ça, c’est ma came. Du corps et des fruits ! Manque juste de peps. Je termine sur le Fiji XO, un vrai Fiji !

Je laisse mon palet goûter le fameux Rum Rammestein, ouais … ben je m’en souviens plus… devait pas être le meilleur que j’ai goûté haha ! Ça ne déménage pas autant que leurs sons !

On enchaîne sur du Belize, Copalli ! On est sur de la transparence, rhum bio et éthique distillé durablement au cœur de la forêt tropicale du Belize. Produit uniquement à partir de trois ingrédients, de la canne à sucre, de l’eau pure et de la levure. Moi qui adore les Belize j’ai eu du mal, trop habitué à ces mélasses chaudes et sucrées, mais souvent avec du caractère. Ici, on est plus brut. Plus jungle. Mais une jungle vraiment tranquille. Une jungle sans animaux sauvages quoi. Content d’avoir goûté, mais il faudrait que je m’y attarde plus pour vraiment figer mon avis. Le blanc avait plus d’intérêt que le vieux à mes yeux à ce moment-là.

Entre dégustations et rencontres avec des abonnés

Passage sur le stand voisin, Roble Viejo, Venezuela, bof, plat au possible, je quitte le navire.

Direction la Masterclass Appleton Estate, rien de spécifique à vous noter … ha bah si ! La rencontre avec Yann, le fondateur des Compagnons du rhum, chic type ! Dégustation de la gamme, le 21 est pour moi une référence, cela ne change pas.

Puis je vague entre des abonnés qui me croise, « Pas plus haut que le Rhum ! », des arrangés qui ne m’emballe pas, des stands blindés, quelques mecs qui commence à avoir les neurones trop chauds et enfin un petit encas, petite pause et petit point perso sur mon Rhum Fest.

Pour me réveiller, j’arrive sur un terroir que j’adore, Ile Maurice ! Savoir Faire SC 2009 cask 395, je suis conquis, mais je le savais déjà ! Fruits exotiques, puissance, douceur de corps, un poil gras, petit côté frais, j’en prends 12 SVP !

Puis Chamarel s’offre à moi, XO vraiment top pour moi, dommage qu’il grimpe vite en prix par rapport au VSOP pour une bouteille que je terminerais en 15 jours. Du fruit, de la vanille, de la coco, bien enrobé, manque juste quelques degrés.

Au tour de Savanna, où je ne goûte que l’Indian Ocean Stills 2012 faute de place et d’envie d’attendre qu’un groupe de mâles beuglants ne se décide à se mouvoir lourdement vers un autre stand. On est sur un joli Réunionnais, c’est gourmand, fruité et typé sec. Miam !

Je passe des blancs de Manutea à ceux de Severin, rien qui ne me transcende, mais de jolis marqueurs sur la canne.

J’enchaîne quelques RON et une Cachaça, mais mon attention n’est pas captée.

Place à la Master Class Longueteau avec François, une découverte de leurs parcellaires très intéressante. Trois parcellaires à goûter, le N1, le N9 et le 12. Ma préférence va au N9 puis au 12. Une belle sucrosité de canne, avec un bel équilibre entre alcool et arômes. Beau moment.

Des Watts et encore des Watts

Je repasse par quelques Hispaniques sans grands intérêts et croise à nouveau quelques abonnés, les échanges fusent et on en vient rapidement à parler des blancs premiums et des bruts de colonne très à la mode.

C’est donc logiquement que je finis ma journée chez Old Brother. Un Fiji, somme toute classique même avec des watts et un Diamond qui ma beaucoup plus. Le meilleur pour la fin avec le fameux Bielle à 73,4°, un petit bijou. De la canne fraîche, un ensemble très facile à appréhender avec un poil de fraîcheur et du peps. Belle note de fin !

Je finis avec quelques samples dans ma besace, maintenant il faut faire un récap de la journée.

Le Rhum Fest n’est pas fini

Soirée en famille, un petit JamaicaWP 2012 de chez TCRL et un Caroni 17, me voilà prêt à faire une bonne nuit.

N’ayant pas pu faire assez de choses à mon gout, je décide de revenir le lundi matin avec ma femme, pour une matinée qui me permettra de goûter d’autres choses et de croiser du beau monde.

Re bellotte, parc floral nous voici !

Tout de suite je tombe sur le El Pasador del Oro à 52°, et bien voilà ce qu’il me manquait dans le XO et Gran reserva, des watts ! Ça tombe plutôt justement, avec cette vanille et ce côté liquoreux sur le caramel. Une superbe alternative à Don Papa et Co !

Je tombe sur le Royal Navy Tiger shark, un beau produit, moins clivant que le Velier Royal Navy, mais avec tout autant de force.

Je retourne sur la Réunion avec Rivière du Mat, décidément ils font de jolies choses ! Le SC 2003 est un beau contré de savoir-faire, pas trop marqué et bien équilibré.

Je croise Whisper et je goûte enfin, pour un rapport qualité-prix imbattable, je suis dans l’obligation de vous faire une dégust du Gold Rum, pour moi, simple, mais efficace ! Leur Honey punch est un scandale… parfait au petit déjeuner comme au goûter, ça descend tout seul…

Ti Ced nous ouvre ses portes et je déguste une belle partie de la gamme ! Du bon rhum arrangé ! Non pas du rhum arrangé, mais bien un produit à sublimer. Je retiens le Vanille Macadamia supeeeeeer long sur la vanille et presque gras en bouche.

Note spéciale pour le citron passion, Graal, à 45°, à base de brut de colonne, une merveille, mais à boire avec parcimonie haha, sinon c’est cuite assuré ! Puissance et finesse c’est le terme.

Puis nous avons eu droit à un petit cocktail derrière le stand, avec Mathieu Gouret qui sublime les Ti Ced, un cocktail au top et encore une belle rencontre !

J’ai aussi rencontré Cat et son rhum Toucan. Superbe personne, qui vit son aventure avec passion. En direct de Guyane française. Pour le prix, le blanc est très sympa, aromatique et presque fruité. Elle m’a fait goûter leur nouveau rhum vieux de 2015, batch 1 qui titre à 48°. J’ai bien accroché, mais le palet trop fatigué pour apprécier comme il faut, heureusement j’ai récupéré un petit sample, donc en dégust sur la chaîne très bientôt aussi, je pense.

El Dorado m’a ensuite bien accueilli. Plutôt assez branché sur le sujet et amateur de grosse mélasse grasse et puissante je n’avais encore jamais goûté de Rare collection. Me voilà donc partie sur le Skeldon 2000, le Diamond 1998 et l’Albion 2004, mon préféré des trois. Très riche, avec une compote caramélisée de fruits et un léger boisé amer, l’alcool est plutôt bien intégré et c’est gourmand, un bon moment ! Le Diamond m’a bien plu aussi, plus fin et racé j’ai trouvé, moins « dégueulasse » de mélasse. Le Skeldon lui m’a ramené sur un côté Port Mourant très amère dont j’ai plus de mal à apprécier les détails. Malheureusement ce sont des quilles à plus de 200€ et cela m’étonnerait que j’en prenne un jour … quoi que !

Une fin de Rhum Fest en douceur et en surprise

N’ayant pas prévu de passe la journée à boire du Rhum, nous sommes allées manger quelques acras et beignets le temps de caler l’estomac avant de sortir doucement du Rhum Fest.

Ma femme disparait alors quelques minutes aux toilettes, juste avant la sortie et c’est à ce moment que je tombe sur deux bonhommes ! Florent Mairot qui me sort l’une de ces créations du sac et m’en tend un godet, comment pourrais-je refuser ? Un PANAMA vieillit 6 ans en fût de bourbon américain et finit 9 mois en fût de Vieux Rives Altes version brut de fût à 60,6°, pouhaaa ça réveille pour finir le Rhum Fest en beauté haha ! Et sur le pouce, plutôt fin et doux au départ, ça se complexifie rapidement. Et pour ne rien rater, on me met un Frère de la cote Bielle 2011 7 ans à 53.4° sous le nez au même moment. La dégust la plus inattendue et la plus appréciée je crois haha ! Sans vraiment me rappeler à force de voir du monde, il me semble que c’était Raphaël, la rencontre fut brève, mais intense !Ma femme disparait alors quelques minutes aux toilettes, juste avant la sortie et c’est à ce moment que je tombe sur deux bonhommes, Florent et Guillaume ! Florent Mairot qui me sort l’une de ces créations du sac et m’en tend un godet, comment pourrais-je refuser ? Un PANAMA vieillit 6 ans en fût de bourbon américain et finit 9 mois en fût de Vieux Rives Altes version brut de fût à 60,6°, pouhaaa ça réveille pour finir le Rhum Fest en beauté haha ! Et sur le pouce, plutôt fin et doux au départ, ça se complexifie rapidement. Et pour ne rien rater, Guillame de Roany me met un Frère de la cote Bielle 2011 7 ans à 53.4° sous le nez au même moment. La dégust la plus inattendue et la plus appréciée je crois haha ! La rencontre fut brève, mais intense !

Je décide donc de quitter bel et bien le parc floral … me voici dehors, des souvenirs pleins la tête, des samples pleins les poches et un grand sourire niais d’avoir pu échanger, goûter, rencontrer, avec tant de monde en si peu de temps sur un sujet qui me passionne encore plus de jour en jour !

Ce serait vain de vouloir citer toutes les personnes que j’ai croisées ! Mais un grand merci à toutes et à tous ! Quelle belle aventure !

Et surtout, n’oubliez pas… Pas plus haut qu’le Rhum !

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