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Dégustation de rhums vieux avec Christian de Montaguère [17/365]

Christian de Montaguère nous a réellement fait voyager lors de cette soirée dégustation de rhums vieux. Nous avons eu le plaisir de découvrir le savoir-faire des hommes qui s’exprime dans le rhum. Christian nous a fait partager sa passion et l’on peut dire qu’elle est forte. C’est un amoureux du rhum et cela se voit qu’il prend un immense plaisir à nous le faire partager.

Ma rencontre avec Christian

Vivant en région parisienne, et ayant commencé depuis quelques mois à me passionner pour le rhum, il était inévitable pour moi de rencontrer un jour Christian. La première fois que je l’ai rencontré, c’était au Rhum Fest Paris où il tenait son stand de vente de rhum. Je le connaissais déjà, plusieurs personnes m’avaient déjà suggéré de visiter sa boutique. Je ne l’ai fait que 2 semaines après le Rhum Fest Paris pour chercher Le Mana’o Tahiti qui m’avait échappé au Rhum Fest. C’est Jerry Gitany qui m’a servi cette fois-là.

Je goûte de plus en plus de rhums chaque jour. C’est un plaisir qui revient cher à la longue. Il me fallait donc trouver des moyens de goûter plus de rhums sans me ruiner pour autant. L’idée de faire des dégustations m’est apparue évidente très rapidement. Et Christian proposait justement une dégustation ce mois-ci sur les rhums vieux. Je n’ai pas réfléchi longtemps avant de m’y inscrire.

Normalement, c’est Jerry Gitany qui fait les dégustations. Mais il était en vacances. Nous avons donc eu le plaisir d’être invités à voyager par Christian lui-même. Cet homme respire le plaisir de vivre. Et il le partage avec passion et beaucoup d’humour. Il est à l’écoute et répond sans peine à toutes les questions que l’on peut lui poser.

C’est une personne très accessible, désireuse de rendre service et si on l’invite à nous faire partager sa passion, il est alors très difficile de l’arrêter de parler.

La soirée dégustation

Nous étions tous de petits amateurs pour cette soirée dégustation. Bien que je ne fasse que commencer à effleurer cet univers, j’étais certainement celui qui en connaissait le plus sur les rhums parmi les clients. Pour plusieurs, c’était l’occasion de faire une découverte d’un univers qu’ils ne connaissaient pas du tout où qu’ils ne partageaient qu’occasionnellement en soirée ou en famille.

Après un petit tour de table rapide, Christian nous a fait un petit cours d’histoire. J’ai fini de lire le livre « Histoire du rhum » il y a peu de temps. Je vais en faire prochainement une chronique. Écouter Christian avec son éloquence m’a fait revoir mes connaissances d’une autre façon. C’était passionnant. Il nous a pourtant fait un gros résumé.

Un peu d’histoire

La canne vient de Nouvelle-Guinée et de Papouasie. Elle va s’étendre au sud de l’Inde où elle pousse plutôt bien. À l’époque, l’homme ne savait pas tirer le sucre de la betterave. Le sucre de canne est donc la meilleure source de sucre. Elle est ramenée en Europe où elle ne pousse pas. Et c’est Christophe Colomb qui l’amènera en Amérique. Là-bas, la canne poussera avec beaucoup de facilité. L’Angleterre et la France suivront l’Espagne pour créer leur plantation de canne. La suite, on la connaît tous, esclavage, guerres, embargo, protectionnisme. La production du rhum n’a pas eu une histoire des plus simples.

Comment déguster un rhum

Les explications sont rapides, tout le monde veut déguster le premier rhum qui nous a été servi. Christian nous explique les points essentiels :

  • Il ne faut pas porter le verre directement au nez, au risque de bruler les glandes olfactives. Il faut humer une première fois à 20 ou 30 cm sous le nez.
  • Il est possible avec les verres tulipes de mettre le verre à l’horizontale pour profiter de tous les arômes ;
  • La première gorgée doit baigner dans la salive et il faut s’en imprégner la bouche ;
  • Il ne faut pas aspirer l’air comme pour une dégustation de vin ;
  • Cela peut aider de fermer les yeux en dégustant le rhum.

Les rhums à l’honneur ce soir-là

El Pasador de Oro XO 40°

Un rhum qui vient du Guatemala. C’est un rhum fait dans la tradition espagnole avec la méthode Solera et l’ajout de caramel et d’arôme de vanille.

Je l’ai trouvé très facile à boire et très bon. Ce n’est pas le type de rhum qui plait en général aux amateurs, car trop sucré. Moi, j’adore le sucré.

Mount Gay Black barrel 43°

Nous quittons la tradition espagnole pour arriver dans la tradition anglaise. Nous avons là un rhum issu de mélasse et vieilli en fût brulé.

J’ai trouvé ce rhum très intéressant. Bien plus chocolaté que le Plantation Rum 20e anniversaire.

Domaine de Séverin VSOP

Nous dégustons là le premier rhum agricole vieux qui nous vient de Guadeloupe. Ce rhum est vieilli en fûts de chêne de bourbon.

Cette dégustation fut très étonnante. Je ne m’attendais pas du tout à ce bouquet au nez. Très fruité. J’ai adoré.

La Favorite rhum vieux coeur rhum

Après la Guadeloupe, il fallait bien sûr déguster un rhum de Martinique. Cette dégustation fut également plaisante. Mon étonnante que le précédent, mais j’y ai retrouvé beaucoup de choses que je commence à apprécier dans le rhum.

C’était très appréciable de pouvoir discuter de ce que je ressentais en buvant ce rhum avec Christian. Chacun ressent les choses différemment en dégustant un rhum. Il y a l’expérience qui joue beaucoup en cela.

Reimonenq vieux 7 ans d’âge

Pour finir, Christian nous a proposé un rhum un peu plus vieux. Ce Reimonenq était très bon. Cela faisait un moment que je souhaitais en goûter un, c’est maintenant chose faite.

Un Ti Vieux

Pour finir cette soirée dégustation, Christian nous a initiés à la préparation du Ti Vieux. C’est un Ti punch fait avec un rhum vieux.

Chacun doit préparer son Ti punch. Car chacun prépare sa propre mort. Il se fait au sucre roux pour le blanc et au sirop pour le brun. Un petit filet de sirop est bien suffisant.

Pour le citron, ce sont les joues qu’il faut utiliser. Et de très courtes pour un rhum vieux.

Et enfin, il y a le pressé, lâché.

On mélange ensuite avec une cuillère et dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.

Après cette explication, je me suis rendu compte que je préparais vraiment mal mes Ti punch. C’est certainement pour cela que je ne les appréciais pas. Celui-ci fut très bon.

Conclusion

J’ai passé une soirée extraordinaire au cours de laquelle j’ai appris énormément de choses. C’était un plaisir de pouvoir apprendre auprès d’un passionné aussi généreux. Il est évident que je ferais de nouvelles dégustations.

Les dégustations sont un très bon moyen de découvrir de nouveaux rhums et c’est aussi l’occasion de partager ses impressions avec d’autres personnes. Mais c’est surtout l’occasion d’apprendre auprès d’un professionnel.

Je vous recommande donc fortement de partager ces moments très conviviaux.

Bien sûr, Christian de Montaguère en propose régulièrement. Mais si vous n’êtes pas en région parisienne, cherchez un peu sur internet. Vous devriez trouver votre bonheur.

Un rhum qui est partagé est un plaisir qui est doublé.

N’oubliez pas, l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.

Crédit photo de Christian (http://rootsmagazine.fr/)

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